Dans le cadre de mon travail, je m'intéresse à la Nature ; à laquelle j’allie force, pureté, beauté ainsi qu’un sentiment de liberté illimitée de l’esprit et du corps.
Le regard sur la nature, c’est-à-dire ce qui n'a pas été transformé ou corrompu par un artifice quelconque, est une source d’inspiration pour moi.
Mon regard se porte sur les bienfaits de la nature. Je suis particulièrement sensible aux valeurs qu’elle nous enseigne; la première d’entre elles étant la liberté, et en particulier la liberté de déplacement. La Terre est notre pays, nous en faisons partie et ne sommes pas ses possesseurs. Mais les sociétés contemporaines ont tendance à oublier ce fait et à aliéner l’homme. Ces sociétés, - dont l’Histoire est séculaire, si ce n’est millénaire -, ont inventé le concept d’étranger. Elles ont aliéné l’homme, le rendant étranger à la nature et à lui-même. Les dangers consécutifs de cette sécularité, de cette « modernité » imposée et écrasante, sont entre autres la violence et la guerre qui détruisent la Terre, les terres.
Mon travail est une révolte pour traiter de ces problématiques sociétales. Briser des murs fabriqués de toutes pièces, des murs qui nous divisent, nous enferment dans un mutisme pesant et remplacer les murs par des ponts.

Les thèmes de la libération de la parole, de la culpabilité que peut engendrer le corps de la femme, du tabou autour de la sexualité, sont au cœur de mon travail depuis 2015.

Sur ces thèmes, j'avais créé une 1ère performance inspirée du film de 1973 du réalisateur français Jean Eustache « La Maman et La Putain ». En 2018, une autre partie du film, « Il faut qu’on parle », a donné une 2ème naissance à cette performance où j'offre la possibilité aux femmes de répondre de façon anonyme à la question : Que désires tu dire et faire entendre, que tu n'oses pas exprimer facilement ou que tu n'as jamais pu dire ? . Puis, celle-ci a inspiré deux autres créations qui traitent de la même problématique : une installation de robes et une série de toiles.

A travers mon travail, je cherche à faire interagir des éléments de la vie quotidienne touchant aux sens (visuels, sonores...), le monde intérieur avec ses pensées, ses souvenirs, et enfin la nature. J'observe comment ces éléments sont reçus par le corps et comment ce dernier le retranscrit sur la toile.

Je vois comme un mur se construire face à nous, dans le temps qui passe, sur le chemin de la vie. Dans la panique nous cherchons la sortie : le juste milieu où se loge notre équilibre. Mon travail consiste à rechercher ce juste milieu; à transformer ce mur en notre propre miroir où danse la nature : extase du Corps. Plus je peins, plus j'apprends à vivre, plus je comprends la vie, plus je l'apprivoise.

Un des points fondamentaux de mon travail repose sur le sentiment que l'on a de son corps, sur son énergie, sur les liens qu'il entretient avec des stimulis extérieurs et enfin sur la transmission et l'expression des sensations qui sont les siennes. Le corps se comporte et réagis différemment suivant l'environnement où il se trouve.

Ce thème est une série de toiles de 2008 à 2012.

Ces deux tableaux sont travaillés et inspirés à partir d'éléments sonores et visuels : les voix des manifestants et les coupures de journaux de cette période.

La superposition des couches encollées de journal évoque le combat et l'envie d'accéder à une vie meilleure, plus harmonieuse inspirée par le végétal, la nature.